Diversifier son épargne dans les sociétés non cotées

Les conséquences de la Guerre en Ukraine, qui a éclaté en février 2022, risque d’impacter les placements monétaires et contribuer au développement de nouveaux placements et investissements. Si depuis les confinements, les Français ont épargné, ils n’ont pas pour autant diversifié leurs placements. 

Inconditionnels de l’Assurance vie, du livret A mais face aux incertitudes géopolitiques, économiques, financières, sociales, sociétales, la diversification de l’épargne apparaît comme une nécessité. Certains placements, certes moins classiques se révèlent plus rémunérateurs. 

  • Investissement dans des sociétés non cotées

Également appelé capital investissement, cette épargne consiste à prendre des parts dans des sociétés non cotées en bourse afin notamment de les accompagner dans leur déploiement, développement ou même cession. La prise de participation intervient à différents stades de la société à sa création (capital-risque), son expansion (capital-développement), ou sa transmission (capital-transmission) et même en cas de difficultés (capital-retournement). 

Cet investissement est destiné avant tout aux épargnants qui ont le « goût du risque » et un souhait d’investissement de long terme. Ces épargnants sont prêts à prendre le risque de perdre de l’argent mais se révèlent de plus en plus nombreux. Selon un spécialiste du capital investissement, la collecte des particuliers a doublé entre 2020 et 2021. 

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Ce type d’épargne permet également de créer du lien avec les entreprises et est aujourd’hui favorisé par les initiatives de BPI France, contribuant à l’essor du capital-investissement. Ces particuliers contribuent ainsi au développement ou à l’accompagnement d’un projet et/ou d’une entreprise.

Concrète, cette solution d’épargne parle aux particuliers et permet ainsi de diversifier son épargne. 

  • Un choix de plus en plus réalisé

Comme indiqué, les épargnants français tournés vers le Private Equity a atteint 5 milliards d’euros en 2021. Accessible, ces produits sont également valorisés par les banques publiques et de nombreuses plateformes de souscription directes permettent alors de se lancer (Private Corner, Althos Invest). Début mars 2022, c’est la plateforme Pegan qui a vu le jour avec un seuil d’accès bien en deçà des montants requis pour les investisseurs professionnels. 

Porté et valorisé par la loi PACTE de 2019 mais également par les taux négatifs des comptes épargne, les clients diversifient désormais leurs portefeuilles vers les actions et d’autres véhicules d’investissement, offrant des performances très attractives. 

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En matière de sélections, les particuliers peuvent construire eux-mêmes leurs portefeuilles ou déléguer cette tâche à un spécialiste. A tout le moins, la France projette d’ailleurs de proposer quelques fonds sectoriels, globaux, européens.

  • Des rendements plébiscités 

Les rendements délivrés par ces structures sont particulièrement attractifs, puisque sur 10, 20 ou 30 ans, ils dépassent les 10% par an. Investissement de long terme, il nécessite une certaine illiquidité entre 6 et 10 ainsi que d’une prise de risque sur le capital investi.

Si la diversification de son épargne est essentielle, il convient toutefois de rester vigilant notamment sur les partenaires et les véhicules utilisés. Les résultats sont interdépendants des enjeux sociaux, environnementaux et de gouvernance, mais également des équipes de gestion. 

Publié le 11 avril 2022 par Benoit Bernanque – Dernière modification le 22 avril 2022