L’assurance chômage est un dispositif qui sert de bouclier aux salariés issus du secteur privé, mais aussi de quelques secteurs publics qui ont perdu leur emploi de manière involontaire, notamment : au terme d’un CDD ou dans le cadre d’un licenciement. Ce dispositif, géré par l’Unédic, permet aux salariés de bénéficier de revenus de remplacement proportionnels à leur salaire antérieur.
Des perspectives financières prometteuses pour l’assurance chômage
L’Unédic prévoit une situation budgétaire excédentaire pour les trois années à venir. En effet, après avoir enregistré en 2022 un solde positif à hauteur de 4,3 milliards d’euros, ce qui n’était pas arrivé depuis 2008, cet excédent devrait s’élever à 4,4 milliards en 2023, 5, à 5,4 milliards en 2024 et enfin à 8,7 milliards en 2025.
Ce bilan permettrait au régime en question de réduire encore sa dette, qui s’élevait en 2022 à 60,7 milliards d’euros et qui pourrait baisser à 42,3 milliards d’euros en 2025.
Les facteurs qui expliquent ce redressement économique
Ces projections peuvent être expliquées par différents paramètres ! D’une part, les évolutions salariales favorables devraient contribuer à une augmentation sensible des cotisations à l’assurance chômage.
D’autre part, le niveau des dépenses resterait inférieur à celui des recettes, sous l’effet notamment de la réforme de 2021 et de celle de 2023. Celles-ci ont entraîné une modification du mode de calcul des allocations, limitant l’accès à un nombre significatif de personnes à la recherche d’un emploi et une réduction de la durée limite d’indemnisation, qui est passée de 24 mois à 18 mois.
Les débats autour de l’utilisation de ces excédents
La question des excédents budgétaires fait l’objet de nombreuses discussions. En effet, selon certains, il faudrait revoir à la baisse les cotisations ou augmenter les allocations de chômage.
Pour d’autres, c’est l’État qui doit récupérer ces sommes. L’Unédic, quant à elle, revendique la mise en réserve de ces excédents en prévision de chocs économiques éventuels.
L’Unédic face à la question du mode de gouvernance
Enfin, les tensions portent également sur le mode de gouvernance adopté par l’Unédic. Les pouvoirs publics souhaitent que les acteurs sociaux réfléchissent à un nouveau mode de gouvernance afin de clarifier le rôle de chacun : gouvernement, parlement et acteurs sociaux.
Toutefois, tant les syndicats que le patronat se montrent peu enclins à aborder ce sujet. Les débats autour de la gouvernance de l’Unédic ainsi que de la destination des excédents budgétaires se poursuivront vraisemblablement dans les prochains mois.