Faut-il souscrire à un crédit à la consommation pour lutter contre l’inflation ?

Conséquence directe de l’inflation, depuis le premier trimestre de l’année 2022, le nombre de souscriptions de crédits à la consommation a augmenté de 9% par rapport au même trimestre 2019. Parallèlement, le conseil européen sous présidence française vient d’adopter des mesures plus protectrices pour le consommateur. Explications.

Un regain de souscriptions pour 11.8 milliards d’euros

Les banques et les organismes de prêt font face à une demande accrue de prêts à la consommation depuis que l’inflation s’est installée en France. Au total, le montant total des crédits accordés s’élèvent à 11.8 milliards d’euros. Si le montant moyen atteint en moyenne 16.100€, les petits crédits entre 5.000 et 10.000€ sont légions (20% des dossiers concernent des crédits inférieurs à 5.000€).

Hasard du calendrier ou non, le Conseil européen vient justement de réviser le 9 juin dernier la directive relative aux crédits visant à mieux protéger le consommateur face à l’afflux des propositions en ligne. Désormais, les informations devront être plus claires et plus compréhensibles, et dans un format adapté aux appareils numériques. L’étude de solvabilité, le délai de rétractation, l’information sur les taux, les procédures d’admissions devront être plus clairement explicitées au consommateur. 

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Vers une hausse du surendettement due à l’inflation ?

Les motifs de souscription diffèrent selon les ménages. Les plus aisés veulent éviter de toucher à leur épargne tandis que les plus modestes ont du mal à régler leurs charges fixes. Mais pour la Banque de France, le nombre de dossiers de surendettement n’est pas à craindre pour le moment, il est même en baisse de 13%. Toutefois, elle souligne que depuis le début de l’année, 190.000 ménages éprouvent des difficultés à honorer leurs échéances de prêt.

Les crédits à la consommation les plus souscrits

Les crédits les plus sollicités sont les crédits renouvelables (+ 13.9% en 1 an) et les prêts personnels (+16.1%). En revanche le nombre de crédits auto baissent au profit de la LOA (+ 7.1%).Les taux pratiqués dépendent de plusieurs facteurs : le type de prêt, la durée de remboursement, les conditions de prêt et la situation de l’emprunteur. En moyenne actuellement, les TAEG oscillent entre 0.40% et 21.17%, la palme revenant au crédit renouvelable. 

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Pour obtenir un meilleur taux, il faut non seulement comparer les banques et les organismes mais aussi réduire la durée de remboursement. Le calcul du taux dépend aussi de la somme empruntée. En effet, plus elle sera importante, plus la durée aura des chances d’être allongée pour respecter le taux d’endettement de l’emprunteur. Un autre moyen de faire baisser le TAEG est de renoncer à l’assurance de groupe proposée par la banque ou l’organisme de crédit au profit d’une assurance individuelle, le plus souvent moins chère. Il est désormais possible de résilier à tout moment son assurance de prêt et ce d’autant plus facilement qu’elle reste facultative dans le cadre du crédit à la consommation. 

Publié le 11 juillet 2022 par Benoit Bernanque – Dernière modification le 11 juillet 2022